Le 50e anniversaire du Forum international de Cernobbio (Forum TEHA) « Scénarios d’aujourd’hui et de demain pour les stratégies compétitives », organisé par le groupe de réflexion italien The European House – Ambrosetti, a débuté en Italie.

Le forum traditionnel, qui se tiendra du 6 au 8 septembre à Villa d’Este, sur les rives du lac de Côme, a réuni le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev, le président du Conseil des ministres italien Giorgi Meloni et le président ukrainien Volodimir Zelensky, le Premier ministre hongrois Viktor Orban et la reine Rania de Jordanie al-Abdallah. Le président italien Sergio Mattarella a adressé un message vidéo aux participants de l’événement international.

Le forum réunira des chefs d’État et de gouvernement de 6 pays, des chefs de 13 organes administratifs locaux et 11 ministres italiens – au total, des intervenants sur des questions politiques, universitaires, institutionnelles et commerciales et des invités de 27 pays. Chaque année, 300 intervenants prennent la parole au forum et jusqu’à 400 journalistes couvrent l’événement. Le bénéfice socio-économique du forum pour l’Italie est d’environ 4 millions d’euros et sa contribution au PIB du pays est de 2 millions d’euros.

Événement international, le Forum de Cernobbio, organisé chaque année en septembre depuis 1975, soulève les enjeux et défis actuels de l’économie et de la société mondiales. La première journée de l’événement est généralement consacrée aux enjeux mondiaux dans les domaines économique, géopolitique, scientifique et technologique. La deuxième journée se concentre sur l’Europe et aborde les questions les plus urgentes liées à l’Union européenne. La troisième journée est consacrée à l’Italie et se déroule avec la participation de représentants du gouvernement, de fonctionnaires et de personnalités importantes du monde des affaires et de la finance. Le président Ilham Aliyev, lors de son discours à la session « Le rôle de l’Azerbaïdjan dans les nouvelles conditions géopolitiques » au Forum international de Cernobbio, a déclaré : qu’il est possible de parvenir à la paix dans le Caucase du Sud.

« Nous voyons que cela est possible au cours des négociations de paix entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie », a déclaré le chef de l’Etat.

Soulignant qu’environ 80 % du texte du traité de paix a déjà été approuvé, le président a noté : « Nous avons déjà lancé le processus de délimitation des frontières, même des démarcations. Oui, c’est un premier petit pas : seul un tronçon de treize kilomètres de la frontière avec l’Arménie, d’une longueur totale de plusieurs milliers de kilomètres, a été convenu. Il s’agit toutefois d’un pas dans la bonne direction. Nous espérons que cette initiative de l’Azerbaïdjan en faveur des négociations de paix conduira à la signature d’un traité de paix.

Ilham Aliyev n’a pas non plus exclu la possibilité d’une participation de l’Azerbaïdjan à la résolution du conflit entre la Russie et l’Ukraine.

« Si nous parlons d’une possibilité hypothétique, alors c’est tout à fait réalisable. Tout d’abord, étant donné que, avec la Russie et l’Ukraine, nous avons fait partie de l’URSS pendant 70 ans, nous entretenons des liens divers au niveau des contacts personnels et au niveau politique. Aujourd’hui, nous considérons que nos relations avec la Russie et l’Ukraine sont très bonnes. Nous soutenons fermement l’intégrité territoriale et la souveraineté de l’Ukraine et de tous les pays. Mais en même temps, nous n’avons pas participé et ne participerons pas à la campagne de sanctions anti-russes », a déclaré le président.

Il a souligné que l’Azerbaïdjan peut jouer un certain rôle dans ce processus, compte tenu du pragmatisme des relations avec les deux pays. « Nous n’avons jamais initié cela.  Je sais qu’il y en a beaucoup d’autres qui souhaitent y participer. Mais si notre participation est requise, nous sommes prêts », a ajouté le chef de l’Etat.