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Le président sortant du Conseil européen propose de réformer le Conseil de sécurité de l’ONU

L’incapacité d’arrêter la guerre en Ukraine et d’influencer d’une manière ou d’une autre le conflit du Moyen-Orient – l’Occident appelle à une réforme du Conseil de sécurité de l’ONU.

Comme le rapporte Azerbaijan Today, le président sortant du Conseil européen, Charles Michel, a averti que l’incapacité de l’actuel Conseil de sécurité à tenir les personnes responsables de crimes contre l’humanité conduisait à leur « normalisation ».

« Un siège permanent au Conseil de sécurité n’est pas un privilège. C’est une responsabilité, une responsabilité sérieuse, confiée à seulement cinq pays, qui doivent veiller à la paix mondiale », a souligné le responsable bruxellois. Aujourd’hui, certains d’entre eux ne font pas face à leurs responsabilités. Le Conseil de sécurité doit être réformé pour le rendre plus représentatif, plus légitime et plus efficace ».

Le président français Emmanuel Macron appelle également à une réorganisation du site.

« Tant que le Conseil de sécurité sera bloqué par l’un ou l’autre des participants qui ne procèdent que de leurs propres intérêts, il sera difficile de réaliser des progrès », a-t-il souligné.

« Il faut rendre l’ONU plus efficace, peut-être d’abord en la rendant plus représentative. C’est pourquoi la France, et je le répète ici, soutient l’élargissement du Conseil de sécurité. L’Allemagne, le Japon, l’Inde et le Brésil devraient devenir membres permanents, et ils devraient également être rejoints par deux pays africains chargés de représenter le continent », a ajouté Macron.

Le Conseil de sécurité de l’ONU est composé de 15 États membres, dont cinq permanents et dix élus par l’Assemblée générale pour deux ans. Tout amendement à la Charte des Nations Unies nécessite l’approbation des deux tiers des pays membres.

La Russie – selon les mots de Sergueï Lavrov – a déjà qualifié le plan de réforme de « jeu dangereux ». Dans le même temps, Moscou n’est pas opposée à l’inclusion de représentants de pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine au Conseil de sécurité, mais estime que l’adhésion de l’Allemagne ou du Japon ne fera qu’« aggraver l’injustice » et renforcer la position du bloc occidental.