Emmanuel Macron interpellé sur la situation au Gaza et au Liban
« Honte à vous », « Vous avez du sang sur les mains » : lors de son déplacement au Canada, Emmanuel Macron a été vivement interpellé jeudi à Montréal par des manifestants critiques de la position de la France sur le conflit à Gaza et au Liban, rapporte Azerbaijan Today.
« Shame on you Macron ! », « Shame on you ! » (Honte à vous) : les accusations, proférées par une dizaine de personnes, ont fusé alors que le chef de l’État sortait d’une conférence de presse avec le Premier ministre canadien Justin Trudeau.
A l’issue d’un échange avec le public qui l’attendait sur les trottoirs, Emmanuel Macron est alors allé à la rencontre des manifestants propalestiniens dans une mêlée de journalistes et d’agents de sécurité.
« C’est un génocide » qui est commis à Gaza, « vous pouvez l’arrêter », « vous offrez une couverture diplomatique » à l’État d’Israël, ont enchaîné deux d’entre eux, dont une jeune femme palestinienne qui a expliqué avoir perdu sa fille à Gaza.
« La France envoie de l’argent et des armes qui tuent des innocents », « nous voulons des actes », « vous pouvez mettre la pression sur Israël », ont-ils martelé.
« Soyons clairs, nous ne vendons pas d’armes », répond Macron
Le président s’est attaché à répondre point par point, en anglais, aux accusations sans réussir à inverser le cours de la discussion : « Soyons clairs, nous ne vendons pas d’armes, nous demandons un cessez-le-feu, nous sommes allés au Conseil de sécurité pour cela », a-t-il argumenté.
« En parallèle, nous devons travailler tous ensemble et décider ce que nous allons faire pour engager tous les pays de la région à stopper les groupes terroristes », a-t-il ajouté.
« Si vous ne pouvez rien changer, vous devez démissionner ! »
La manifestante la plus virulente a alors répliqué que le mouvement islamiste palestinien Hamas n’était « pas un groupe terroriste mais de résistance ». « Non, ce que vous dites est inacceptable. Ils ont tué des centaines de personnes », a répliqué Emmanuel Macron en référence à l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre contre Israël.
Exaspérée, la jeune femme a fini par lâcher: « Si vous êtes au pouvoir et ne pouvez rien changer, vous devez démissionner ! ».