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Guerre de l’information contre l’Azerbaïdjan à la veille de la COP29 ?

En novembre, Bakou accueillera la COP29, l’un des événements marquants de 2024 d’importance mondiale. De nombreux pays coopèrent avec l’Azerbaïdjan aux préparatifs. Le forum réunira des dizaines de milliers d’invités, parmi lesquels des experts, des représentants de ministères et des chefs d’État. 127 pays ont soutenu l’initiative de cessez-le-feu de l’Azerbaïdjan pendant toute la durée de la COP29. Cependant, récemment, une tendance négative à connotation politique a été observée sur les réseaux sociaux contre l’Azerbaïdjan. Azerbaijan Today a mené une enquête pour clarifier les circonstances.

Le réseau social X discute activement des raisons pour lesquelles l’Azerbaïdjan ne peut pas accueillir la COP29. Les publications sont répétées et de nature similaire, ce qui indique une campagne ciblée contre l’événement de Bakou. Les utilisateurs portant des noms arméniens ou ayant des liens avec la diaspora arménienne sont particulièrement actifs. L’attention principale est portée aux représentants du régime séparatiste arménien détenus à Bakou, qui opéraient auparavant dans l’entité non reconnue « République du Haut-Karabakh ». Dans le même temps, Bakou est présenté comme un ennemi de la paix dans le Caucase et la question se pose de savoir pourquoi la conférence sur le climat ne peut pas avoir lieu dans un pays riche en pétrole et en gaz.

Le jugement sur la paix comme justification du séparatisme

Aujourd’hui, Bakou et Erevan mènent des négociations de paix. Le conflit, qui a duré près de trois décennies en raison de l’occupation de 20 % du territoire de l’Azerbaïdjan lors de la première guerre du Karabakh, a été résolu en 2020 après la deuxième guerre du Karabakh, lorsque l’Azerbaïdjan a retrouvé son intégrité territoriale. En 1993, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté quatre résolutions confirmant l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan, mais Erevan a refusé de les mettre en œuvre, ce qui a conduit à l’émergence d’environ un million de réfugiés et de personnes déplacées à l’intérieur du pays.

Après la fin de la Seconde Guerre du Karabakh, des détachements paramilitaires illégaux des séparatistes arméniens et des forces armées arméniennes ont commis des sabotages vers la ville de Choucha en mars 2023, et en avril et mai, ils ont tiré sur les positions de l’armée azerbaïdjanaise en direction de la frontière conditionnelle. Des poursuites pénales ont été engagées contre 15 personnes pour incitation au séparatisme, et elles ont été inscrites sur la liste internationale des personnes recherchées. En septembre 2023, après l’opération antiterroriste au Karabakh, ces individus ont été arrêtés et emmenés à Bakou.

Ils ont été accusés de planification d’une guerre d’agression, de violation du droit international humanitaire, de terrorisme, d’organisation d’une communauté criminelle et d’autres crimes. La liste des crimes présumés est impressionnante. Aucun pays qui se respecte ne fera de concessions en extradant des criminels de guerre et des personnes qui menacent la souveraineté et la sécurité de l’État. Ces personnes ont commis des actions illégales sur le territoire reconnu par la communauté internationale comme faisant partie de la République d’Azerbaïdjan. La « République du Haut-Karabakh » autoproclamée n’a jamais été reconnue par aucun pays, y compris l’Arménie, et le régime séparatiste qui y règne a été considéré comme illégal.

Cependant, l’Arménie et certains représentants influents de la diaspora arménienne exigent la libération des séparatistes arrêtés à Bakou. Ce sujet est utilisé pour diffuser des publications négatives sur l’Azerbaïdjan afin d’annuler la tenue de la COP29 dans le pays.

Nettoyage ethnique ou lutte pour la justice ?

Une autre raison de cette campagne négative était le départ des Arméniens de souche du Karabakh après les mesures antiterroristes de 2023. Bakou affirme qu’elle n’a pas procédé à un nettoyage ethnique, et cette information n’a pas été confirmée dans le rapport de la mission officielle de l’ONU qui s’est rendue dans la région immédiatement après les événements. Au contraire, les infrastructures publiques civiles, notamment les hôpitaux, les écoles et les habitations, ainsi que les infrastructures culturelles et religieuses, n’ont subi aucun dommage. La mission a déclaré qu’elle n’avait enregistré aucune violence contre des civils.

À leur tour, certains Arméniens quittant la région ont déclaré qu’ils avaient été appelés à partir par les mêmes séparatistes mentionnés ci-dessus, et non par les autorités azerbaïdjanaises.

Cependant, tous les Arméniens n’ont pas quitté le Karabakh ; certains sont restés et ont accepté la citoyenneté azerbaïdjanaise, ayant ainsi la possibilité de vivre en paix. Les Arméniens souhaitant rentrer n’ont qu’à accepter la citoyenneté azerbaïdjanaise pour s’intégrer dans la société. Étant donné que pendant le conflit, des Arméniens de souche vivaient dans le pays et que l’Église arménienne fonctionnait à Bakou, il ne faut pas douter des intentions sincères de l’Azerbaïdjan.

Pourquoi la COP29 a-t-elle lieu dans un Azerbaïdjan riche en pétrole et en gaz ?

L’Azerbaïdjan vraiment possède d’importantes réserves de pétrole et de gaz, ce qui a fait du pays un acteur important sur le marché de l’énergie. Cependant, ces dernières années, le gouvernement a également développé activement le secteur des énergies renouvelables. La stratégie de diversification économique comprend des investissements dans l’énergie solaire et éolienne.

Selon des sources officielles, 28 centrales hydroélectriques seront construites au Karabakh et dans l’est du Zangezur. Ceci est prévu dans la « Stratégie nationale pour l’utilisation efficace des ressources en eau » approuvée.

En outre, le pays attire des investissements étrangers dans divers secteurs, notamment les sources renouvelables, ce qui favorise le développement technologique et rend l’économie plus résiliente.  Ainsi, même si le pétrole et le gaz restent des éléments importants de l’économie azerbaïdjanaise, l’accent mis sur les énergies renouvelables et le développement durable devient de plus en plus important.