La crise gouvernementale en France remet en question l’augmentation du budget militaire

La crise gouvernementale en France compromet les plans du pays visant à augmenter le budget militaire de 3,3 milliards d’euros, ce qui pourrait nuire à ses relations avec les sous-traitants de la défense.
Comme le rapporte Azerbaijan Today, cela est rapporté par l’édition européenne du journal Politico, citant un fonctionnaire anonyme de l’industrie de la défense française.
« Si l’État encourage les fabricants à produire en leur disant : « Ne vous inquiétez pas, nous passerons des commandes », puis n’est pas capable de les passer, cela créera un problème », rapporte le journal, citant les propos du fonctionnaire.
Il a également déclaré que, dans le contexte du report des plans d’augmentation du budget, toute réduction toucherait probablement les investissements dans les armements conventionnels, car les autorités « ne sacrifieront pas la dissuasion nucléaire ».
Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a averti plus tôt ce mois-ci qu’en l’absence d’un budget de défense complet, cela pourrait entraîner un retard dans la commande du porte-avions de nouvelle génération et geler 700 nouveaux postes, notamment dans des domaines critiques tels que la cybersécurité et l’intelligence artificielle.
Le Premier ministre Michel Barnier avait précédemment présenté sa démission, acceptée par Macron. Avant cela, le parlement avait voté à la majorité une motion de censure contre le gouvernement, qui a été contraint de démissionner.
Il est à noter que le projet de loi de finances française pour 2025, présenté par Barnier, prévoyait l’instauration d’un régime d’« austérité ». Barnier a annoncé que les autorités prévoyaient de réduire les dépenses publiques de 40 milliards d’euros en 2025 et d’obtenir 20 milliards supplémentaires grâce à une augmentation des impôts. Il a déclaré que les autorités entendaient, grâce à la contribution des citoyens fortunés et des grandes entreprises, réduire la dette publique du pays, qui a atteint 3 228 milliards d’euros (112 % du PIB), ce qui affaiblit la position de la France en Europe.
Il a également indiqué qu’il prévoyait de réduire le déficit budgétaire de 6,1 % prévu à 5 % du PIB en 2025, puis à 3 % d’ici 2029.