Mardi, les Groenlandais votent lors des élections générales, que certains habitants considèrent comme une chance historique de se libérer de la domination danoise, au moment où le président américain Donald Trump propose que l’île rejoigne les États-Unis.

C’est ce qu’indique l’agence Reuters, selon Azerbaijan Today.

Les élections pour le parlement de 31 sièges pourraient potentiellement renforcer l’influence des États-Unis au Groenland – une île peu peuplée qui est devenue l’objet d’une course géopolitique pour la domination dans l’Arctique.

Un sondage réalisé en janvier a montré que la majorité des 57 000 habitants du Groenland soutiennent l’indépendance, mais restent partagés sur le calendrier et les conséquences possibles de cette décision sur leur niveau de vie.

Depuis son entrée en fonction en janvier, Trump a exprimé à plusieurs reprises son intérêt pour l’acquisition du Groenland, affirmant que l’île est vitale pour les intérêts de sécurité des États-Unis.

Dans un premier temps, il a refusé d’exclure le recours à la force militaire, ce qui a inquiété de nombreux Groenlandais, mais il a ensuite adouci sa position, déclarant qu’il respecterait la volonté de la population locale et qu’il était « prêt à investir des milliards de dollars » si le Groenland rejoignait les États-Unis.

Le Premier ministre du Groenland, Múte Egede, a souligné que l’île n’est pas à vendre et a défendu la formation d’un large gouvernement de coalition pour résister aux pressions extérieures.

Dans une interview lundi, il a rejeté la proposition de Trump comme un manque de respect et a exprimé sa volonté de coopérer avec d’autres pays.

Néanmoins, l’intérêt manifesté par Trump a ébranlé le statu quo au Groenland et, combiné à la fierté croissante de la population autochtone pour sa culture inuit, a placé la question de l’indépendance au premier plan lors de ces élections.