L’administration de Donald Trump est divisée sur la question de la levée des sanctions énergétiques imposées à la Russie en raison de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine.

Cela est indiqué dans une publication de Politico, rapporte Azerbaijan Today.

Cinq personnes familières avec le déroulement des discussions ont indiqué à la publication que la Maison Blanche discute de la levée des sanctions contre le gazoduc russe « Nord Stream 2 » et, éventuellement, d’autres actifs russes en Europe dans le cadre des discussions sur la fin de la guerre entre la Russie et l’Ukraine.

Selon des sources proches des négociations, le principal partisan de la levée des sanctions serait l’envoyé spécial Steve Witkoff. Il a chargé son équipe d’établir une liste de toutes les sanctions énergétiques que les États-Unis ont imposées à la Russie dans le cadre de ces efforts, ont indiqué deux sources.

Dans une déclaration conjointe publiée par la Maison Blanche, le secrétaire d’État américain Marco Rubio et Steve Witkoff ont nié tout débat concernant un assouplissement des sanctions.

« C’est faux. Aucun de nous n’a engagé de discussions sur la levée des sanctions contre la Russie dans le cadre d’un accord de paix avec l’Ukraine. Il s’agit d’une information totalement inventée et irresponsable de la part de Politico, un média de cinquième catégorie. S’ils ont ne serait-ce qu’un peu d’intégrité journalistique, ils démentiront complètement cette invention », indique la déclaration.

Une autre source a toutefois révélé que bien que Witkoff ait proposé l’idée de lever les sanctions dans le domaine énergétique, cette proposition n’a pour l’instant pas trouvé un large soutien au sein de la Maison Blanche, et que Rubio chercherait à en empêcher la mise en œuvre.

Parmi les opposants à cette initiative figurent non seulement Rubio, mais aussi le secrétaire à l’Intérieur Doug Burgum, également président du Conseil de la domination énergétique de la Maison Blanche, selon des sources proches des discussions.

Certains responsables du gouvernement américain estiment que Witkoff a été induit en erreur par la Russie quant à l’ampleur des opportunités économiques potentielles pour les États-Unis dans la reprise des relations commerciales avec Moscou, a indiqué une autre source informée du dossier.

« Il existe un débat interne à la Maison Blanche entre les partisans de la domination énergétique – tels que Burgum, qui souhaite ouvrir les marchés au GNL américain – et Witkoff, qui cherche à se rapprocher de la Russie », a déclaré un interlocuteur du journal.

Le rétablissement du statut de la Russie en tant que principal fournisseur d’énergie de l’Europe constituerait un « bain de sang pour les producteurs américains de pétrole et de gaz », a-t-il ajouté.

Les médias avaient précédemment rapporté que Matthias Warnig, un ami allemand du chef du Kremlin Vladimir Poutine depuis leur époque à la Stasi, faisait du lobbying aux États-Unis pour relancer le projet « Nord Stream 2 ».

Commentant cette information, la Commission européenne a déclaré que le projet de construction du gazoduc « Nord Stream 2 » ne représentait pas un intérêt commun pour les États membres de l’Union européenne.