COP29 à Bakou : le rôle de l’Azerbaïdjan dans la protection des droits de l’homme dans le contexte du changement climatique
Le changement climatique constitue l’une des menaces les plus graves pour l’humanité au XXIe siècle. Dans ce contexte, la COP29, qui se tiendra à Bakou, attire l’attention non seulement en tant qu’événement environnemental important, mais aussi en tant que plateforme de discussion sur les droits de l’homme dans le contexte du changement climatique. Le rôle de l’Azerbaïdjan dans ce processus mérite une attention particulière et Natalia Mishyna, chercheur au Laboratoire SAGE de l’Université de Strasbourg, s’exprime sur l’importance de cet événement tant pour la communauté internationale que pour l’Azerbaïdjan lui-même, rapporte Azerbaijan Today.
Azerbaïdjan : niveau national de protection des droits de l’homme
Selon Natalia Mishyna, la COP29 est l’occasion pour l’Azerbaïdjan de démontrer son engagement en faveur de la protection des droits de l’homme dans des conditions du changement climatique. « Le changement climatique ne connaît pas de frontières nationales, mais ses conséquences affectent directement les droits des citoyens de chaque pays individuel, note-t-elle. L’Azerbaïdjan travaille activement à la création d’une stratégie nationale qui protège les citoyens contre les risques environnementaux tels que la pollution de l’air, la pollution de l’eau et la dégradation des terres ».
N. Mishyna donne un exemple positif d’un projet réussi en Azerbaïdjan lié aux programmes de restauration des terres touchées par la sécheresse. Dans le cadre de cette initiative, le gouvernement a développé des programmes à long terme visant à garantir le droit des citoyens à l’accès à l’eau potable et à préserver les terres fertiles. « Cela montre que l’Azerbaïdjan implique activement les droits environnementaux dans le domaine de la protection des droits de l’homme au niveau national », souligne N. Mishyna.
Initiatives locales et protection des droits environnementaux
Selon N. Mishyna, la COP29 peut devenir une plateforme pour promouvoir les initiatives environnementales locales qui affectent directement la vie des citoyens. « Les gouvernements locaux jouent un rôle clé dans la protection des droits de l’homme, notamment lorsqu’il s’agit de mettre en œuvre des normes environnementales. Les accords mondiaux et les programmes doivent être adaptés aux niveaux local et régional pour protéger les droits environnementaux individuels, note Mishyna. Il est important que de tels programmes touchent tout le monde : des habitants des grandes villes aux plus petites communautés rurales ». Comme exemple d’initiative réussie au niveau local, Natalia Mishyna cite un projet environnemental dans l’une des régions d’Azerbaïdjan visant à réduire la pollution de l’air dans les zones résidentielles. Ce projet, mis en œuvre par les gouvernements locaux en coopération avec des organisations non gouvernementales, a montré comment, dans la pratique, le droit des citoyens à un environnement propre peut être protégé. « Cet exemple met en évidence le rôle important que jouent les initiatives locales dans la protection des droits humains environnementaux , ajoute-t-elle. L’implication des gouvernements locaux dans la résolution des problèmes environnementaux devrait faire partie intégrante de la stratégie nationale et internationale dans le domaine de la politique climatique ».
Le rôle de l’Azerbaïdjan sur la scène internationale
Natalia Mishyna souligne que l’Azerbaïdjan, en accueillant la COP29, démontre sa volonté de jouer un rôle actif sur la scène internationale, en promouvant les idées de protection des droits humains environnementaux à tous les niveaux. Les stratégies nationales, l’implication des gouvernements locaux et régionaux dans la protection des droits environnementaux des individus et le travail sur la scène internationale – tout cela fait de l’Azerbaïdjan un acteur important dans le processus de lutte contre le changement climatique. Le succès d’un pays à la COP29 dépendra de sa capacité à intégrer les principes de l’environnement et des droits de l’homme dans ses politiques à tous les niveaux, des stratégies nationales aux projets locaux. « L’interaction aux niveaux international et national, ainsi que la participation active des gouvernements locaux aux initiatives environnementales, représentent un élément clé dans la protection efficace des droits humains environnementaux », résume Natalia Mishyna.
Ainsi, la COP29 à Bakou constituera non seulement une étape importante pour les négociations internationales sur le climat, mais aussi une plateforme de discussion sur les perspectives de protection des droits de l’homme dans le contexte du changement climatique. L’Azerbaïdjan, qui participe activement à la résolution de ces problèmes aux niveaux national et local, peut revendiquer un leadership dans le domaine de la protection des droits environnementaux. Par conséquent, les autorités de l’État et les gouvernements locaux peuvent participer activement au développement d’une initiative pour un environnement propre.