COP29 : Bakou sera-t-il capable de démontrer le développement durable au monde ?
L’Azerbaïdjan se prépare à accueillir la 29e session de la Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP29), qui se tiendra dans le pays du 11 au 22 novembre. Lors de la COP, des décisions sont prises pour mettre en œuvre les articles de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques de 1994 et de l’Accord de Paris sur l’atténuation, l’adaptation et le financement du changement climatique, signé en 2015 et entré en vigueur en 2016.
Pendant deux semaines, Bakou recevra environ 80 000 invités. Des invitations ont été envoyées à tous les pays, y compris l’Arménie, avec lesquels l’Azerbaïdjan était en conflit jusqu’en novembre 2020.
Alors que des préparatifs intensifs sont en cours à Bakou, une atmosphère négative se développe autour de pays et ainsi qu’à l’égard de cet événement dans de nombreux médias.
Les médias soulignent que l’Azerbaïdjan est un pays producteur de pétrole et que, bien entendu, en utilisant des ressources énergétiques non renouvelables, il viole les principes fondamentaux du développement durable.
Nommez au moins un pays qui existe grâce à l’énergie verte et au zéro déchet. À ce jour, aucun pays au monde n’est complètement passé à l’énergie verte.
Mais certains États ont fait des progrès significatifs dans ce sens. Par exemple, l’Islande et la Norvège sont leaders dans l’utilisation de sources d’énergie renouvelables. Cependant, même dans ces pays, une partie de l’énergie peut encore provenir de sources fossiles, notamment dans le secteur des transports. Ainsi, la pleine utilisation de l’énergie verte seule n’a encore été réalisée dans aucun pays.
Cela signifie qu’il est tout simplement absurde de blâmer l’Azerbaïdjan pour son industrie pétrolière. De plus, si vous regardez la liste des pays importateurs de pétrole azerbaïdjanais, vous pourriez être agréablement surpris. Les pays de l’UE comme l’Italie, l’Allemagne, la Croatie, la République tchèque et plusieurs autres sont les principaux consommateurs de pétrole azerbaïdjanais. La célèbre société française « Total » s’est intéressée il y a de nombreuses années au gisement d’ « Absheron » et a remporté l’appel d’offres. Il existe un accord contractuel. Avec le déclenchement des hostilités entre Bakou et Erevan en 2020, l’entreprise a suspendu ses activités sous la pression de certaines forces. Mais, dans la période post-conflit, le travail a été rétabli et même le 31 août 2023, le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev a reçu personnellement Patrick Pouyanné, PDG de Total Energies.
Les parties présentes à la réunion ont souligné le démarrage de la production du gisement d’« Absheron ». Il a été constaté que le puits de production est le puits le plus productif avec le moins d’émissions de carbone. C’est un indicateur distinct d’un riche potentiel et les perspectives du gisement.
En outre, au cours de la conversation, des points de vue ont été échangés sur l’expansion des activités de Total Energies en Azerbaïdjan, y compris la transition vers le stade de développement à grande échelle du gisement d’ « Absheron », et l’intérêt de la société à participer à des projets a été exprimé. Les perspectives et le potentiel de mise en œuvre de projets d’énergies renouvelables dans le pays, y compris au Nakhitchevan, ont été discutés. Il s’avère que l’Europe, y compris notre pays, la France, investit dans le pétrole azerbaïdjanais, et que de pseudo agences de presse répandent des absurdités dans le monde entier sur leur souci de l’environnement.
Un autre point important est l’absence d’accord de paix entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie. L’Azerbaïdjan est l’initiateur de l’accord de paix après les combats au Karabakh. Malgré d’un accord raté en cause de longues réflexions de l’Arménie et les revendications territoriales en cours, l’Azerbaïdjan a invité Erevan à participer à la conférence COP29.
En même temps, l’Arménie, de sa propre volonté, a soutenu la candidature de l’Azerbaïdjan à la COP29 le 7 décembre de l’année dernière, et un groupe de pays d’Europe de l’Est a choisi Bakou comme lieu des négociations sur le climat en 2024.
Le produit intérieur brut (PIB) de l’Azerbaïdjan pour la période janvier-août 2024 a augmenté de 0,8 % et s’élève à 80,96 milliards de manats (47,62 milliards de dollars), ce qui reflète la stabilité de la production totale par rapport à la même période en 2023, selon les données du Comité d’État des Statistiques. Le secteur non pétrolier et gazier de l’Azerbaïdjan affiche une croissance constante. Le secteur a connu une croissance de 7 % entre janvier et août 2024, une amélioration significative par rapport à la croissance de 2,6 % enregistrée sur la même période en 2023. Cela démontre les efforts continus visant à diversifier l’économie et à réduire la dépendance aux revenus pétroliers. L’industrie, dominée par le secteur pétrolier et gazier, est restée le principal contributeur au PIB de l’Azerbaïdjan en 2024, représentant 37,9 % de la production totale. Ce chiffre est toutefois inférieur à la part de 42,4 % atteinte en 2023, ce qui indique un déclin de l’activité industrielle.
Une meilleure performance du secteur non pétrolier et un déclin de l’activité industrielle témoignent de la transition en cours du pays vers une économie plus diversifiée.