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Depuis Singapour, Macron appelle Washington à durcir le ton face à Moscou

En visite à Singapour, Emmanuel Macron a exhorté les États-Unis à réaffirmer leur fermeté à l’égard de Moscou si la Russie persiste à refuser tout engagement pour la paix en Ukraine. À la veille de sa participation au forum « Shangri-La Dialogue », principal sommet asiatique sur la sécurité et la défense, le chef de l’État a rencontré son homologue singapourien Lawrence Wong dans le cadre de sa tournée en Asie du Sud-Est.

S’exprimant devant la presse, Emmanuel Macron a insisté sur la nécessité pour les grandes puissances d’assumer pleinement leurs responsabilités dans le dossier ukrainien. « Si la Russie confirme qu’elle n’est pas prête pour la paix, les États-Unis doivent réaffirmer leur engagement en faveur des sanctions », a-t-il déclaré, qualifiant cette posture de « test de confiance pour les Américains ».
C’est ce que rapporte BFMTV, cité par Azerbaijan Today.

Le président français a également confié avoir échangé avec Donald Trump, président américain, quarante-huit heures auparavant. « Il m’a fait part de son impatience. La question est désormais : que faisons-nous de cette impatience ? Nous sommes prêts », a-t-il lancé, laissant entendre que l’Europe attend une ligne claire de la part de Washington.

Macron a par ailleurs salué la constance de la position européenne face au conflit. « Les Européens sont cohérents et fiables. Nous n’avons pas changé : nous croyons toujours à l’ordre international, à la coopération, au commerce ouvert et au respect des règles », a-t-il affirmé.

Cette sortie intervient alors que Moscou poursuit ses attaques aériennes contre l’Ukraine et que les négociations de paix peinent à reprendre un second souffle. Si Donald Trump avait, dans un premier temps, évoqué l’éventualité de nouvelles sanctions contre la Russie, il a récemment nuancé sa position, déclarant qu’il s’abstiendrait d’agir si cela risquait de « compromettre » un éventuel « accord ».

En appelant à une réponse plus ferme, Emmanuel Macron tente ainsi de raviver l’unité transatlantique face à une Russie de plus en plus isolée sur la scène internationale.