Il y a 80 ans, le 27 novembre 1944, le Général de Gaulle faisait escale à Bakou avant de se rendre à Moscou. Ce voyage en URSS, alors que la Libération s’achevait, marque un renouveau de la diplomatie française.

Dès septembre 1944, dans son discours au palais de Chaillot, le Général de Gaulle établissait l’objectif premier de sa diplomatie : après la défaite de 1940, rendre à la France un rôle décisionnaire parmi les grandes puissances, pour participer à une organisation mondiale pacifique.

Le voyage à Moscou qu’entreprend de Gaulle à partir du 24 novembre 1944 servira cet objectif, en portant en URSS la voix de la France sur les grands problèmes de l’après-guerre et en consolidant les relations bilatérales par le traité franco-soviétique du 10 décembre 1944.

Le voyage du Général de Gaulle comprend entre Téhéran et Moscou une escale à Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan soviétique, où il arrive le 27 novembre. Cette étape sur les bords de la mer Caspienne est courte mais dense : défiant les restrictions liées à la guerre, et fidèle à la légendaire hospitalité locale le Général et sa délégation sont accueillis par un déjeuner abondant « si riche que les convives en perdent tôt l’appétit, au désespoir des serveurs ».

Le Général assiste à une représentation de l’opéra Koroghlu au Théâtre de l’Opéra et de Ballet de Bakou, avant de passer la nuit dans la célèbre maison Hajinsky, une résidence historique de la ville.

C’est dans cette atmosphère qu’il marque le début de son périple diplomatique, avant de poursuivre sa route en direction de Stalingrad puis Moscou le lendemain.