La France souhaite intensifier ses efforts pour intercepter les embarcations de migrants tentant de rejoindre le Royaume-Uni via la Manche, en modifiant les règles encadrant les opérations de sauvetage et d’interception en mer. C’est ce que révèle un document du ministère français des Affaires étrangères, consulté par l’agence Reuters et relayé par Azerbaijan Today.

Face à l’augmentation notable du nombre de traversées, Paris ambitionne d’empêcher un plus grand nombre de petites embarcations d’atteindre les côtes britanniques en élargissant le cadre juridique des interventions en mer. Actuellement, les autorités françaises ne sont autorisées à porter secours qu’en cas de danger imminent pour la vie des migrants. La réforme envisagée permettrait des interceptions dans un rayon de 300 mètres depuis le rivage.

Ce changement d’approche, soutenu à la fois par Paris et Londres, devrait être officiellement annoncé lors du prochain sommet bilatéral entre les deux pays.

D’après les chiffres du ministère britannique de l’Intérieur, le nombre de migrants ayant traversé la Manche depuis le début de l’année a connu une hausse de 42 % par rapport à 2024. Cette augmentation est attribuée à des conditions météorologiques plus clémentes, ainsi qu’à des techniques permettant un chargement plus dense des embarcations.

À la veille du sommet, le président Emmanuel Macron doit effectuer une visite d’État au Royaume-Uni, au cours de laquelle il rencontrera le souverain britannique. Ce déplacement revêt une forte portée symbolique, alors que la question migratoire entre les deux rives de la Manche ne cesse de prendre de l’ampleur.

Depuis plusieurs années, les traversées illégales de la Manche se sont intensifiées, atteignant des records inédits. De nombreux migrants, dans l’espoir de trouver refuge au Royaume-Uni, mettent leur vie en péril en confiant leur sort à des passeurs, tentant la traversée à bord de frêles embarcations, souvent inadaptées à une telle navigation.