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Le gouvernement de Michel Barnier face à sa première motion de censure déposée

Le Premier ministre est confronté ce mardi 8 octobre après-midi à l’Assemblée nationale à sa toute première motion de censure. Si la possibilité que la gauche parvienne à renverser le gouvernement semble très hypothétique, les débats devraient permettre à l’exécutif de compter ses forces.
Une semaine tout pile après son discours de politique générale, les choses sérieuses commencent pour le Premier ministre. Michel Barnier affronte ce mardi après-midi sa première motion de censure déposée par la gauche, rapporte Azerbaijan Today.

Cosignée par toutes les composantes du Nouveau front populaire, c’est Olivier Faure, le numéro du Parti socialiste qui la défendra à la tribune avec pour objectif de faire tomber le nouveau locataire de Matignon.

“L’existence de ce gouvernement, dans sa composition et ses orientations, est une négation du résultat des dernières élections législatives”, affirme la motion, jugeant encore que “le président de la République aurait dû nommer à Matignon la personnalité proposée par le Nouveau Front populaire”.

Près de trois mois après les dernières législatives, organisées dans l’urgence après la dissolution, la gauche ne digère pas que, pour la première fois dans la Ve République, ce ne soit pas l’alliance des partis sortis en tête aux élections qui récupère Matignon.

Le renversement de Michel Barnier semble pour l’instant cependant très peu probable. Pour faire adopter la motion de censure, la gauche devrait parvenir à récolter 289 voix – soit le soutien de la moitié des forces de l’hémicycle.

Si la gauche compte à elle seule 193 députés, elle aurait besoin de soutiens ailleurs dans l’hémicycle, à commencer par le RN et ses 126 députés. Pour l’instant, Marine Le Pen a fermé la porte à cette hypothèse.

L’ex candidate à la présidentielle veut donner sa chance au Premier ministre pour les prochains. Mais la présidente des élus RN à l’Assemblée a déjà brandi la menace d’une motion de censure en janvier prochain en l’absence d’une nouvelle loi immigration