Les alliés européens ont appelé les États-Unis à coordonner tout projet de réduction de leur présence militaire sur le continent, afin de ne pas déstabiliser la défense de l’OTAN.

Selon des sources citées par Bloomberg, rapporte Azerbaijan Today.

Selon les sources de l’agence, l’Europe s’est déjà résignée au fait que l’administration du président Donald Trump décidera très probablement de retirer une partie de son contingent de certains pays d’Europe de l’Est.

D’après les interlocuteurs, dans un contexte où certains canaux de communication habituels ont été perturbés par les bouleversements causés par Trump, les Européens craignent de ne pas être prévenus à l’avance de telles décisions et d’apprendre par les médias le retrait de milliers de militaires américains.

Les Européens souhaiteraient recevoir de la part de leurs partenaires américains un engagement à les informer à l’avance de tout retrait de troupes.

Selon des diplomates, le message principal adressé aux États-Unis est que les alliés européens ont besoin de temps pour se préparer à une diminution de la présence américaine.

Parallèlement, des responsables européens tentent de convaincre les États-Unis des avantages que représente leur présence militaire sur le continent.

Un haut diplomate européen a déclaré qu’ils s’efforçaient de convaincre les États-Unis que leurs troupes en Europe projettent une force politique.

Le nombre exact de soldats concernés et les lieux visés par le retrait prévu des troupes américaines ne sont pas encore connus. Toutefois, les sources précisent qu’il pourrait s’agir de 20 000 militaires américains envoyés en Europe de l’Est par l’ancien président Joe Biden après l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie.

Les alliés s’attendaient à ce que les États-Unis finissent par réduire ce contingent, ont indiqué les sources.

D’après d’autres personnes proches du dossier, l’administration Biden avait également envisagé de réduire les effectifs militaires américains parmi ceux récemment déployés, en raison d’inquiétudes quant à leur maintien en état de préparation élevé.

Cependant, une réduction au-delà du niveau de déploiement ordonné récemment par Biden susciterait davantage d’inquiétudes, affirment des responsables européens.

Les médias ont précédemment rapporté que les États-Unis envisageaient de retirer jusqu’à 10 000 soldats d’Europe de l’Est.

Cette information est apparue dans un contexte où le Commandement des forces terrestres américaines en Europe et en Afrique a annoncé la relocalisation de personnel militaire américain et de matériel depuis l’aéroport de Jasionka, en Pologne, qui constitue un centre névralgique pour l’aide à l’Ukraine.

À ce moment-là, le ministre polonais de la Défense, Władysław Kosiniak-Kamysz, avait assuré que le retrait des troupes américaines de l’aéroport stratégique de Rzeszów ne signifiait pas que les États-Unis prévoyaient de quitter complètement la Pologne.

Plus tard, le service de presse du Pentagone a déclaré que les États-Unis n’avaient pas encore pris de décision définitive concernant la réduction de leur contingent militaire dans les pays européens.