Michel Barnier assure que c’est lui “qui fixe la ligne” du gouvernement
Le Premier ministre a indiqué vouloir “appliquer les règles pour mieux maîtriser l’immigration” , tout en expliquant qu’il y aura “peut-être des changements de la loi si c’est nécessaire”.
“C’est moi qui fixe la ligne” sur l’immigration, et “il y aura des mesures rigoureuses pour (la) maîtriser”, a assuré ce jeudi 3 octobre sur France 2 Michel Barnier après des propos controversés du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, notamment sur l’État de droit, rapporte Azerbaijan Today en référence à BFMTV.
“C’est une chance évidemment de pouvoir intégrer (les immigrés)”, a-t-il déclaré, évoquant les “sportifs, musiciens, entrepreneurs qui donnent l’exemple et qui sont bien intégrés.”
Le Premier ministre a semblé écarter l’idée d’une nouvelle loi sur l’immigration, comme réclamée par la cheffe de file des députés du Rassemblement national Marine Le Pen.
“Je ne vais pas annoncer des lois à l’avance”, a-t-il dit, mais “peut-être qu’il y aura des changements de la loi si c’est nécessaire”.
“On vient de légiférer (en décembre 2023, NDLR), on va appliquer les règles pour mieux maîtriser l’immigration, accueillir ceux qu’on a envie d’accueillir et ceux qui ont le droit d’être accueillis chez nous parce qu’ils sont réfugiés”, a-t-il expliqué.
Il a tout de même estimé qu’il y avait des “progrès possibles dans le cadre de la loi actuelle” et qu’il y aurait “des mesures rigoureuses pour maîtriser l’immigration, pour mieux contrôler les frontières européennes”.
“Nous allons maîtriser notre immigration et nous pourrons accueillir plus dignement ceux que nous accueillons”, a-t-il ajouté.
Michel Barnier a refusé de “se lancer dans des grands débats idéologiques”. Il a estimé avoir “la chance” d’avoir pu mettre en place un “gouvernement composé de pluralisme, d’hommes et de femmes qui ne viennent pas tous du même endroit”, en citant son ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, et celui de la Justice, Didier Migaud, aux sensibilités différentes sur le sujet.
Interrogé sur l’Aide médicale d’État (AME) permettant aux sans-papiers d’accéder à des soins, dispositif dont Bruno Retailleau souhaite réduire le périmètre, Michel Barnier a estimé qu’on “peut mieux (la) gérer”. “C’est une question plus large, on va voir calmement les choses pour que ceux qui y ont droit puissent la recevoir”, a-t-il ajouté.